Les 8, 9 et 10 juillet prochains aura lieu le festival Cruïlla Barcelona, l’un des grands festivals musicaux de l’été qui a accueilli 46 000 personnes l’an dernier. Nous nous sommes entretenus avec le directeur du festival, Jordi Herreruela, pour en savoir plus sur la complexité de l’organisation d’un événement d’une telle envergure, avec des visiteurs d’origines et de langues très diverses. De plus, nous avons abordé l’importance d’une traduction de qualité de tous les canaux de communication du festival.
-Quelles sont les principales difficultés de l’organisation d’un festival avec des spectateurs et artistes internationaux ?
-La principale difficulté est de construire une « ville » éphémère où 25 000 personnes vont vivre ensemble pendant plusieurs heures avec tous les services disponibles, de pouvoir rassembler de grands artistes avec leurs propres spectacles sur une même scène. Le reste n’est que pur plaisir, qualité, civisme et musique, beaucoup de musique.
-Quels éléments considérez-vous comme vitaux dans la stratégie de communication avec le public potentiel et avec les artistes ?
-Ce sont deux canaux complètement différents, mais avec un élément commun au Cruïlla Barcelona : la forte personnalité du festival El Cruïlla représente Barcelone et ses habitants, c’est un lieu de rencontre, un endroit où tout le monde est le bienvenu et accepté, il est unique et original.
-Quel rôle joue la communication en plusieurs langues pour pouvoir atteindre tout le public ?
-Notre public est majoritairement de Barcelone, de sa région métropolitaine et de Catalogne, mais il ne parle pas forcément le catalan ou le castillan. Barcelone et le Cruïlla accueillent le public qui vit à Barcelone, mais qui est de multiples nationalités, et c’est pour cette raison que la communication multilingue est si importante.
-À cet égard, quelle importance donnez-vous au fait de disposer de tout le matériel, communiqués, affiches, etc., de la campagne du festival en trois langues : castillan, catalan et anglais ?
-Au niveau de la communication, nous travaillons en segmentant le public. Le premier niveau de segmentation est toujours celui de la provenance et donc, de la langue. Le web, les réseaux sociaux, les bannières, la publicité en ligne, les newsletters, sont développés dans trois langues. Au niveau du matériel imprimé, nous l’éditons principalement en catalan, car nous concentrons la majeure partie de notre publicité hors ligne en Catalogne. Pour ce qui est des communiqués destinés spécialement aux villes espagnoles ou européennes, nous les adaptons au castillan ou à l’anglais.
-En ce qui concerne l’anglais, quelle place occupe une traduction de qualité pour faire passer le message au public international ?
-Elle nous rapproche du public et nous aide à créer une communauté. Outre annoncer l’affiche avec les artistes, nous aimons présenter notre festival, les activités extramusicales, les traits particuliers du festival… Nous avons besoin d’une traduction effectuée par des professionnels pour expliquer l’essence du festival, non d’une traduction littérale au risque de perdre certaines nuances.
-La traduction vers l’anglais vous paraît-elle également essentielle afin que les artistes invités puissent apercevoir l’aspect international du festival ?
-La traduction des documents internes, des contrats, du briefing du festival, etc. est essentielle. Il est évident que, pour que les artistes communiquent avec leur public, nos communiqués traduits en anglais sont très utiles.